t'aimer dans l'ombre
les yeux fermés
des jours en nombre
des nuits truquées
apprivoiser
quand te réclame
mon cuir givré
en cri de l'âme...
T’aimer d’absence
De ce grand trou
En inconscience
Du pion au fou
Roquer plus loin
Que l’orée vive
De tes deux mains
Et de leur rives
Ca n’ veut pas dire que je t’attends
J’ai fait la peau à la trotteuse
J’ai étranglé son beau cadran
Qui m’avait traité de menteuse
Pour escroquer le temps sans toi
Dans les bas-fonds de liberté
Dans l’inertie d’un pays froid
Où s’enterre le mal d’aimer…
T’aimer quand même
D’une envie lâche
Un théorème
Que je rabâche
Sans rien donner
De l’addition
Fuir sans payer
Sans concession
T’aimer à vide
D’un amour plein
Que je suicide
Au sens commun
Mais ressuscite
Entre deux portes
T’aimer tacite
En quelque sorte.
Ca n’veut pas dire que je t’attends
J’ai fait la peau à la trotteuse
J’ai étranglé son beau cadran
Qui m’avait traité de menteuse
J’escroque encore le temps sans toi
Dans les bas fonds de liberté
Dans l’inertie d’un pays froid
La trouille au corps de t’oublier.
version Alain Lacuire en écoute ici
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